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Kinésiologie et troubles Dys : comment accompagner les enfants en difficulté d’apprentissage

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Un des thèmes de consultation les plus courants en kinésiologie est celui des troubles d’apprentissage, notamment chez les enfants.

Bien que ces troubles touchent tout le monde et à n'importe quel âge (les adultes au travail et dans leur vie quotidienne par exemple), ils sont particulièrement présent durant le parcours scolaire.

En effet, depuis plusieurs années, les troubles de l’apprentissage occupent une place centrale dans les débats autour de l’éducation. Les recherches qui leur sont consacrées s’intensifient. 

Certains élèves présentent des besoins spécifiques, notamment les enfants porteurs de troubles Dys.


LES TROUBLES DYS AUJOURD’HUI


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Les troubles « Dys » sont désormais considérés comme des troubles neurodéveloppementaux d’origine multiple, résultant de facteurs génétiques, cérébraux et environnementaux.

Les recherches en neurosciences cognitives ont permis de mieux comprendre les mécanismes impliqués, même si certaines zones restent encore mal connues.


Dans les écoles, la sensibilisation progresse, et des aménagements pédagogiques se développent pour offrir aux élèves concernés de meilleures conditions d’apprentissage : logiciels adaptés, temps supplémentaire aux examens, recours à l’oral plutôt qu’à l’écrit… 


Malgré ces avancées, les inégalités persistent, et de nombreux élèves se heurtent encore à l’incompréhension ou au manque de moyens.

Parmi eux, un grand nombre se retrouve en échec scolaire à un moment donné. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 5 à 15 % des enfants scolarisés présentent un trouble spécifique des apprentissages, mais seulement 2% en sont atteints sévèrement. La dyslexie est la plus fréquente (3 à 7 %). De plus, environ un tiers des personnes porteuses d’un trouble Dys serait défini comme haut potentiel intellectuel, ce qui laisserait penser que ces personnes auraient un grand potentiel, parfois caché.


LES TROUBLES DYS : UN POTENTIEL CACHE ?


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A ce sujet, je conseille tout particulièrement le livre « le don de dyslexie » de Ronald D. Davis, qui part de l’idée que la dyslexie n’est pas seulement un handicap, mais peut aussi receler des forces et des talents uniques. Davis, lui-même dyslexique, propose qu’au-delà des difficultés de lecture, d’écriture ou de décodage, beaucoup de personnes dyslexiques possèdent une intuition, une pensée non linéaire, une créativité, souvent une capacité visuelle ou spatiale forte, qui peuvent devenir des atouts s’ils sont bien compris et bien accompagnés. Il propose aussi des pistes concrètes pour transformer ce qu’on appelle “un handicap” en moteur de réussite.


D’ailleurs la société évolue vers une meilleure reconnaissance de ces troubles. De nombreuses personnalités ont contribué à changer le regard porté sur les troubles « Dys ». Steven Spielberg a expliqué comment sa dyslexie a nourri sa créativité, tandis que Daniel Pennac a transformé ses difficultés scolaires en une brillante carrière littéraire. Daniel Radcliffe, alias Harry Potter, atteint de dyspraxie, ou encore Whoopi Goldberg, dyslexique, rappellent que ces différences ne sont pas synonymes d’échec mais peuvent devenir de véritables atouts.


Les recherches en sciences cognitives et en pédagogie confirment que ces difficultés ne reflètent pas un manque d’intelligence, mais traduisent plutôt une façon différente de traiter l’information.


LES TROUBLES DYS : UNE FAIBLESSE SCOLAIRE ?


Les troubles « Dys » regroupent plusieurs difficultés spécifiques de l’apprentissage, chacune avec ses particularités. Il est important de noter qu’une personne peut présenter un seul de ces troubles ou combiner plusieurs d’entre eux, chaque profil étant unique. 


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Voici un rappel des principaux troubles :


1. Dyslexie


La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture. Les enfants dyslexiques éprouvent des difficultés à reconnaître les mots, à lire rapidement et à comprendre les textes. Ce trouble peut entraîner un retard scolaire et une baisse de confiance en soi.


Manifestations principales :


. Difficultés à décoder les mots (lenteur, hésitations, erreurs fréquentes) et à les

découper dans une phrase.

  • Confusions entre lettres proches visuellement ou phonétiquement (b/d, p/q, m/n, f/v, etc...).

  • Inversions de lettres ou de syllabes (ex. “lampe”  “palme”).

  • Omission ou ajout de lettres (“table”  “tale” ou “tamble”).

  • Difficultés à reconnaître rapidement les mots courants (faible automatisation de la lecture).

  • Compréhension du texte affectée par la lenteur ou les erreurs de décodage.

  • Fatigabilité importante liée à l’activité de lecture.

  • Souvent associée à la dysorthographie ou d’autres troubles Dys.


2. Dysorthographie


La dysorthographie concerne les difficultés liées à l’orthographe. Elle se manifeste par des erreurs fréquentes dans l’écriture, même lorsque la lecture est correcte, et peut générer frustration et fatigue chez l’enfant. Elle est souvent couplée à la dyslexie.


Manifestations principales :


• Écriture lente et difficile, parfois illisible (dysgraphie).

• Nombreuses fautes d’orthographe (confusions, inversions, omissions ou ajouts de sons) ou d’ordre grammatical.

• Erreurs de segmentation : mots collés ou découpés de façon incorrecte.

• Difficulté à mémoriser l’orthographe des mots fréquents.

• Fatigabilité importante liée à l’activité d’écriture.

• Difficulté de compréhension.


3. Dysgraphie


La dysgraphie affecte l’écriture manuelle. Elle se traduit par une écriture lente, irrégulière ou difficilement lisible, ainsi que par une mauvaise organisation de l’espace sur la page, rendant les devoirs et exercices particulièrement fatigants.


Manifestations principales :


• Geste graphique compliqué : écriture lente, crispée, fatigante, douleurs à la main/bras.

• Lettres mal formées, tailles irrégulières, alignement et espacements incohérents.

• Ecriture peu fluide, hachée, ratures fréquentes, lenteur gênant la prise de notes.


4. Dyscalculie


La dyscalculie est un trouble des compétences numériques et du raisonnement mathématique. Les enfants concernés ont du mal à comprendre les nombres, les opérations et les notions d’espace ou de temps, ce qui complique l’apprentissage des mathématiques.


Manifestations principales :


• Difficultés avec le comptage, les opérations de base.

• Mauvaise estimations des grandeurs, confusion entre chiffres proches (ex. 6 et 9).

•Erreurs dans les procédures, les étapes de calcul.

• Difficultés de mémorisation (retenir les tables ou faits numériques simples).

•Lenteur pour effectuer un calcul ou résoudre un problème.

•Difficultés spatiales (avec les colonnes, les alignements).

•Problèmes concrets dans la vie quotidienne (rendre la monnaie, lire l’heure, gérer un planning…).


5. Dyspraxie


La dyspraxie, ou trouble développemental de la coordination, perturbe la planification et l’exécution des gestes volontaires. Elle affecte la motricité fine et globale, rendant difficiles des actions comme écrire, se vêtir ou pratiquer un sport.


Manifestations principales :


• Difficultés avec la motricité fine (boutonner, lacer, découper, écrire…).

• Difficultés avec la motricité globale (maladresse, chutes fréquentes, difficultés en sport, notamment dans les jeux de balle).

• Problèmes d’organisation spatiale (recopier un schéma, se repérer sur une page…) d’où des difficultés en géométrie, géographie.

• Difficultés en graphisme/écriture (écriture lente, peu lisible).


6. Dysphasie


La dysphasie est un trouble du langage oral. Elle se manifeste par des difficultés à comprendre et à formuler des phrases correctes, ce qui peut limiter la communication et compliquer la compréhension des consignes à l’école.


Manifestations principales :


• Difficultés d’expression orale (retard de parole, phrases courtes, vocabulaire limité).

• Erreurs fréquentes dans la construction des phrases. 

• Difficultés à trouver le mot juste, utilisation de périphrases.

• Difficultés de compréhension des consignes complexes ou des phrases trop longues.

• Lenteur, hésitations, pauses fréquentes à l’oral.

• Difficultés de prononciation et déformation de mots.


LES CONSEQUENCES DES TROUBLES DYS :


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Les troubles « Dys » apparaissent souvent à l’école primaire, quand l’enfant apprend à lire, écrire et compter. Il essaie, échoue, réessaie mais malgré ses efforts, n’y arrive pas, se compare aux autres pour qui ça a l’air si facile, ce qui génère stress, frustration et perte de confiance en soi. A la maison, souvent ses parents inquiets l’encourage à « faire un effort », essayer encore installant alors une pression, même bienveillante. La notion de plaisir dans l’apprentissage, pourtant si essentielle, s’envole petit à petit…


La lecture à voix haute, souvent source d’angoisse, les erreurs devant la classe peuvent entraîner un sentiment de dévalorisation l’amenant à adopter des comportements d’évitement. Or, un sentiment de sécurité, à l’école comme à la maison, est essentiel pour que l’enfant puisse retrouver le plaisir d’apprendre.


Prenons le cas d’un enfant dyslexique.

Souvent il n’aime pas lire : d’abord parce qu’il voit les lettres glisser sous ses yeux, ce qui rend la lecture difficile. Puis il comprend difficilement ce qu’il lit, consacrant tellement d’énergie à déchiffrer le texte qu’il lui reste peu de ressources pour en comprendre le sens. C’est pourquoi il modifie ou invente des passages lus. Il s’épuise et fatigue donc beaucoup plus vite que la normale. 

Pour bien comprendre : pour un enfant dyslexique, lire est comme essayer de traverser un labyrinthe en courant. Les lettres semblent bouger et les chemins se déforment, alors que pour un enfant non dys, le labyrinthe est clair et direct.

Plus tard, dans le monde professionnel, lire, écrire ou résoudre des problèmes logiques peut devenir très difficile sans aménagements adaptés.


De plus, les difficultés liées à ces troubles de l’apprentissage n’ont pas qu’un impact sur le parcours scolaire mais ont aussi une influence sur le comportement de l’élève et laissent encore certains parents ou enseignants mal outillés et désemparés.

Ils restent des handicaps invisibles qui ont des répercussions importantes sur la vie quotidienne.

L’enfant peut ressentir :

-incompréhension

-isolement

-perte d’estime de soi


Enfin, tous ne sont pas diagnostiqués, certain restent en marge.  C’est généralement entre 9 et 12 ans qu’ils vont commencer à mettre en place des stratégies de compensation, qui peuvent les accompagner tout au long de leur vie.

Chez les enfants Dys, tout devient stress et tout stress l'amplifie ... c'est le début d’un cercle vicieux.


COMMENT AIDER UN ENFANT DYS AVEC LA KINESIOLOGIE ?


L’intérêt de la kinésiologie est d’agir sur ces 2 leviers :

-d’une part le stress, la confiance en soi, la fatigue mentale dûs à ces stratégies de compensation ou d’évitement.

-et d’autre part sur l’amélioration des apprentissages scolaires.


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Les neurosciences nous apprennent que tout plaisir implique le mouvement. Celui-ci permet donc à l’enfant de créer de nouvelles connexions neuronales, donc de nouveaux apprentissages, et de retrouver du plaisir dans ce qu’il apprend, diminuant ainsi le stress.


La kinésiologie, au moyen du test musculaire, vise à repérer des déséquilibres liés au stress ou à des difficultés d’intégration sensori-motrice. Elle propose ensuite des séances d’équilibrage qui associent mouvements corporels, respiration et recentrage attentionnel.


L’Éducation Kinesthésique (Brain Gym) de Paul et Gail Dennison est une méthode naturelle qui peut accompagner les enfants porteurs de troubles Dys. Il s’agit de stimuler l’intégration cérébrale grâce à des exercices variés pouvant être reproduits à la maison pour faciliter l’apprentissage.

Il ne s’agit pas de rééducation, l’angle est différent. Ici, il s’agit de retrouver son accès à tout son potentiel (mémoire, raisonnement, prise de décision, concentration…) en travaillant sur le stress pouvant avoir une influence sur le corps, les émotions ou le mental. 

Pour cela, le mouvement est présenté comme la clé de l’apprentissage.

Pour bien apprendre, il faut être à l’aise dans son corps, avec ses émotions et dans sa tête.

 L’objectif de la kinésiologie éducative est là.




EXEMPLES D’EXERCICES DE BRAIN GYM POUR ENFANT DYS :


La kinésiologie éducative repose sur l’idée que certains mouvements spécifiques peuvent améliorer la communication entre les hémisphères cérébraux via le corps calleux, faciliter l’intégration visuo-motrice et optimiser la gestion du stress.


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Par exemple :

  • Les mouvements croisés (cross crawl) stimulent la coopération entre hémisphère gauche et droit, utiles pour la lecture et l’écriture.


  • Les exercices de coordination œil-main renforcent l’attention visuelle et la fluidité du décodage.


  • Les pratiques de respiration et de relaxation réduisent la surcharge émotionnelle liée aux situations d’apprentissage.


Dans Apprendre par le mouvement (2010), Paul Dennison, créateur du Brain Gym, explique que lorsqu’un côté du cerveau travaille, l’autre peut soit l’aider, soit se mettre « hors circuit » et bloquer l’intégration. Une personne intégrée utilise ses deux hémisphères en même temps, tandis qu’une personne « hors circuit » n’en utilise qu’une partie à un moment donné.

De plus, les yeux et les oreilles jouent un rôle important dans la manière dont nous apprenons : un déséquilibre dans leur fonctionnement peut compliquer la lecture, l’écriture ou l’attention.

Le Brain Gym propose des exercices qui aident à rééquilibrer ces fonctions sensorielles, pour faciliter l’apprentissage et la concentration.


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D’autres techniques comme le remodelage de latéralité ou tridimensionnel aident à rétablir des automatismes plus efficaces sur les mouvements croisés, en lien avec une bonne connexion cérébrale.

Ces approches visent à améliorer la confiance en soi et à créer un état intérieur favorable pour que l’enfant (ou l’adulte Dys car il n’est jamais trop tard) puisse exploiter pleinement ses capacités.

Le kinésiologue, agissant sur les 3 pôles émotionnel, corporel et mental, possède un levier intéressant pour aider à la gestion des troubles Dys.


CONCLUSION :


La kinésiologie ouvre des pistes pour mobiliser le corps dans l’apprentissage, renforcer la coopération cérébrale et réduire l’impact du stress émotionnel. Bien qu’elle ne constitue pas un traitement des troubles dys au sens médical, elle offre une approche globale qui peut contribuer à créer un terrain plus favorable aux apprentissages, en synergie avec les interventions éducatives et thérapeutiques classiques.


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Envie de vous y mettre ? Prenez rendez-vous pour une séance découverte pour découvrir tous les bienfaits de la kinésiologie éducative.







 
 
 

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